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L’épigénétique et la systémie

« Chacune de nos cellules contient l’ensemble de notre patrimoine génétique : 46 chromosomes hérités de nos parents sur lesquels on compte environ 25 000 gènes. Mais si toutes nos cellules contiennent la même information, elles n’en font visiblement pas toutes le même usage : une cellule de la peau ne ressemble en rien à un neurone, une cellule du foie n’a pas les mêmes fonctions qu’une cellule du cœur. De même, deux jumeaux qui partagent le même génome ne sont jamais parfaitement identiques ! Dans ces exemples et dans bien d’autres, la clé du mystère se nomme « épigénétique »« .

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/epigenetique

Ce qui revient à dire que bien que notre ADN soit figé, son expression au niveau biologique dépend des gènes le constituant qui seront activés ou non. Et que certains facteurs qui déterminent l’activation ou la non activation des gènes sont extérieurs à l’organisme (alimentation, environnement, stress, perturbations psychologiques…). Ce qui amène l’individu, de façon acquise, d’une part à pouvoir s’adapter biologiquement à son environnement, et d’autre part à développer éventuellement des problèmes physiologiques (maladies, déficiences…) ou psychologique (peurs irrationnelles, angoisse face à une odeur, une image…).

Voici un exemple concret : des généticiens ont exposé des embryons de drosophile (une mouche très utilisées dans les expérimentations de la sorte) à une température de 37°C (la température optimale étant d’environ 17°C pour cette espèce) pendant une heure. A l’éclosion, les yeux de ces mouches étaient rouges alors qu’ils sont normalement jaunes. Et cette modification s’est transmise naturellement aux générations suivantes.

Un autre exemple significatif sur une population humaine : « Une équipe américaine de l’hôpital new-yorkais Mont-Sinaï a mené une étude pour déterminer si les modifications épigénétiques induites par un traumatisme comme la Shoah se transmettaient aux descendants des victimes. Pour ce faire, ils ont analysé les gènes de 32 hommes et femmes juifs déportés dans les camps nazis, témoins ou victimes de torture ou ayant dû fuir pendant la Seconde Guerre mondiale. En parallèle, ils ont étudié ceux de leurs enfants. Résultat : les mêmes altérations épigénétiques observées dans les gènes des parents se retrouvent dans ceux de leurs enfants. En d’autres termes, la mémoire traumatique de l’Holocauste se transmettrait génétiquement. »

https://www.ladepeche.fr/article/2015/08/28/2166617-le-traumatisme-de-la-shoah-est-il-hereditaire.html

On peut alors imaginer que des mémoires transgénérationnelles, systémiques, puissent avoir une influence sur l’expression génétiques de certaines cellules ou familles de cellules. Et qu’une aptitude, ou une faiblesse, acquise par un ancêtre puisse être transmise à des descendants. Alors un travail systémique dans l’inconscient de cette personne pourrait avoir une influence sur cette expression épigénétique au niveau biologique et psychologique.

Pour aller plus loin :

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/04/13/l-epigenetique-une-heredite-sans-adn_1684720_1650684.html